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 Viserys ♕ king with no crown.

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Viserys Targaryen
Viserys Targaryen
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Messages : 79
Lieu de résidence : Une petite maison en Banlieue Sud, avec sa soeur
Profession : Laborantin pour le laboratoire Darklyn et emmerdeur princier à ses heures perdues

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MessageSujet: Viserys ♕ king with no crown.   Viserys ♕ king with no crown. EmptyJeu 18 Déc - 21:01
Viserys Targaryen

« The crownless again shall be king. »

Moi c'est Viserys Targaryen, mais on m'appelle parfois le Dragon, ou encore le Roi Gueux. Ceux ayant tenté "Vivi" ont regretté pour leur part d'être nés. J'ai actuellement 30 ans ans, ayant vu le jour le 02 novembre 1983 à King's Landing. D'après ce que les autres disent de moi, je suis plutôt manipulateur, rusé, intelligent, résolu, imbu de moi-même, je crois que tout m'est dû, altier, misogyne, très lunatique, possessif, directif, mauvais perdant. En ce moment, je suis dans une relation compliquée. Je gagne ma vie en tant que laborantin et j'appartiens au groupe Terre de la Couronne. Je suis représenté(e) par Harry Lloyd.






Dis-moi, qu'est-ce que tu vois dans le reflet du miroir ?

La lumière inondant l'appartement que tu avais occupé bien des années auparavant, e dans lequel  n’avais pas pu t’empêcher de revenir, vient taper sur le verre, se réfractant comme autant de rayons striant l'air doré chargé de poussière, te renvoyant ta propre image dans toute sa clarté, sans  contraste, sans bavure. La vie avait été ainsi il fut un temps, presque une éternité, durant ces quelques années ayant suivi ta naissance. Déjà, Aerys, ton père, avait gagné son surnom de Roi Fou, emporté par les tourments de son esprit, et ne t'avait pas prêté grande attention, à toi le second fils, venu après Rhaegar, après ces milliers de voix dissonantes le coupant de tout sauf de sa soif de sang. Pas vraiment de place dans son coeur pour un enfant, quand bien même fut-il un garçon, alors que tandis que les mois de grossesse de ta mère s'accumulaient, sa folie empirait peu à peu, pareille à un cancer lui rongeant la tête. Mais au fond, cela a-t-il seulement eu de l'importance, alors que tu t'éveillais au monde ? À cette époque, tu étais innocent, du moins autant qu'on se plaît à le dire des nouveau-nés. Il y avait les bras de ta mère, aimante quoi que résignée, percluse dans son silence que seulement émaillait la tendresse sincère qu'elle nourrissait pour sa progéniture, mais aussi les draps de soie et les broderies d'or, les petites cuillers en argent et les merveilles par milliers. Car tu étais né Prince, au coeur du palais de King's Landing, là où se jouaient les intrigues politiques et se décidait l'avenir des provinces. Ton innocence, tu commenças à la perdre lorsque le moindre de tes caprices se vit satisfait, y compris celui de garder à tes côtés Valerya Darklyn, ta seule et unique amie quoi que tu ne l’admettrais jamais vraiment, avec qui tu partageais discussions et cours auprès de vos maîtres, dans l’illusion d’enfin avoir une véritable valeur aux yeux de quelqu’un, et ce non pas pour ton sang ou ton titre. Rassure-toi cependant, ça n'était pas ta faute, il te fallait bien ça : ton aîné, adolescent, ne s'intéressait guère à toi, lui aussi taraudé par son monde intérieur, si gris et morne que seuls de profonds soupirs de mélancolie venait soulever cette stature aussi longiligne que celle qui serait la tienne. Quant au reste, ça n'était que serviteurs et membres du Gouvernement, courtisans s'abaissant bien bas et la requête aux lèvres, tout ce flot de courtisans t'offrant bien des cadeaux et des compliments, t'assurant tout comme tes professeurs que tu étais beau, vif d'esprit, prometteur. Du vrai et du faux, mais toujours du plaisant, et tu y croyais, cela faisait naître sur ton visage juvénile ces sourires gourmands feignant l'humilité, mais en redemandant encore, toujours plus. Bien sûr, tu savais que le trône ne serait pas à toi, mais cette question d'adulte te demeurait encore étrangère, toi qui ne vivais que de jeux, de faste, d'illusions, de belles légendes te faisant rêver de puissants dragons, emblème de ta maison. La seule vérité demeurait dans les bras de celle qui t'avait donné la vie, et qui malgré ses sourires fatigués et le protocole écrasant, t'aimait, elle, pour de vrai. ça aussi, c'était difficile à mesurer, lorsqu'on se figure que ça nous est acquis pour toujours. Tu ne voyais pas non plus le mécontentement qui enflait peu à peu parmi les grands du Royaume, cet orage invisible grondant dans l'ombre, toi qui te trouvais coupé du monde dans ta bulle dorée, aveuglé par les barreaux rutilants de ta cage idéale.

Pourtant, l'image est imparfaite, à cause des craquelures naissantes qui zèbrent le verre dépoli de leurs traits épileptiques, que tu remarques avec un léger froncement de sourcils, et ton reflet qui se dédouble, se fendille, se trouble. Rhaegar n'aurait pas dû. Non, il n'aurait pas dû. On ne lui avait rien demandé, simplement de tenir son rôle, d'être digne du trône une fois le titre de Roi entre les mains. Mais il s'était réveillé. Il avait aimé. Oh, si fort. Tellement fort, que sa léthargie en avait été dissipée, et qu'il avait voulu rattraper le temps perdu. Saisir au vol sa dulcinée. Elia Martell, enlevée chevaleresquement, alors que l'encre scellant ses fiançailles avec Robert Baratheon séchait encore. De ce rapt naquirent deux enfants, Rhaenys et Aegon, mais aussi la plus grande haine qui soit, celle d'un homme à qui l'on avait ôté la prunelle de ses yeux. Rhaegar avait beau être l'héritier du trône, fils aîné d'un Roi Fou condamnant à mort par caprice le moindre membre de son Gouvernement ou de son entourage, Robert la récupèrerait, vengerait son amour bafoué. Le noble seigneur avait de toute façon déjà préparé son œuvre, et cet évènement n'avait été que l'étincelle allumant le feu aux poudres. Déjà le château s'agitait, les murmures parcouraient les couloirs, tard le soir. Les étreintes de la Reine Rhaella se faisaient plus fortes, plus inquiètes, sans que tu ne comprennes vraiment pourquoi tout ceci te rendait triste. Appuyés par les grandes familles de Westeros, les Baratheon prirent à témoin le Conseil des Ministres, témoignant du point auxquels ils avaient été lésés, griefs s'ajoutant à de bien pernicieuses rumeurs nées d'on ne savait où, à propos de crimes excusés au nom d'intérêts personnels, d'armes conservées en secret au cœur du palais en vue d'armer des troupes privées capables de mettre à feu et à sang le pays sur l'ordre du souverain paranoïaque, de quantités faramineuses de denrées alimentaires stockées dans le plus grand secret afin de faire grimper les prix et enrichir les caisses du Royaume quitte à provoquer à terme l'apoplexie de la Bourse puis une disette sans précédent, et enfin le rappel vif et intransigeant du mal qui avait depuis longtemps déjà emporté la sagesse de leur souverain. Il fallait que cela change, murmuraient certains. Et cela changerait, car ils agiraient pour, depuis les ténèbres où personne ne pourrait les atteindre. "Complot contre le Royaume", voilà ce qu'apprit une servante à ta mère, alors enceinte de son troisième enfant, tandis que perdu tu te serrais contre elle en entendant comme elle cette terrible sentence abattue sur ton géniteur et ton aîné. Fidèle à ses employeurs, elle avait surpris une conversation, et mis au courant Sir Darklyn, père de Valerya et de Valarr, loyal notable qui les protègerait tous les deux avant que le Roi ne soit relevé de ses fonctions, et qu'un procès n'ait lieu. Tous... Les deux ? Le visage désespéré de ta mère, tu le vois encore, fort et faible, baigné de larmes, et si beau pourtant. Aerys, plus que jamais tourmenté, s'accrocherait à sa couronne jusqu'au bout ; quant à Rhaegar, son devoir lui ordonnait de protéger son père, ainsi que son héritage. Il fallait fuir, mettre ses deux enfants en sûreté, quelque part où la fureur des conspirateurs ne les rattraperait pas. Ce qui te serra la gorge alors, tandis que les domestiques et Rhaella au ventre rond s'activaient fiévreusement pour rassembler quelques maigres affaires, c'était de la peur. Pas de celles qui vous font frémir lorsqu'on vous narre des récits anciens peuplés de Marcheurs Blancs et de Spectres, non. Celle qui vous cloue sur place quand vous réalisez que votre monde s'effrite, que vos êtres chers risquent de ne plus être à la hauteur. La nuit venue, vous quittèrent tels des voleurs la demeure qui avait été la vôtre, jetant des regards éperdus en arrière, vers ce monde désormais condamné qui vous manquerait tant, alors que l'obscurité vous avalait sans un mot.

De la poussière, dans les coins de la glace, comme un voile. Ces appartements crasseux, dans lesquels les Darklyn vous accueillirent pour mieux vous cacher des sicaires envoyés par vos ennemis, tu les connais si bien, tu en as connu tellement. Durant les premiers mois d'errance au cœur de ce que King's Landing avait de plus misérable et noir, vous avez changé tant de fois de tanière, Raella, tes amis et toi, passant de combles en meublés précaires, bougeant sans cesse pour échapper à vos invisibles poursuivants. Sur un vieux journal déchiré et crasseux, emporté par le vent dans une ruelle, tu lus l'annonce de la mort de ton père et de ton frère, assassinés sans que le coupable n'ait été retrouvé, et annoncée avec des lettres immenses, des gros titres célébrant l'avènement d'un Gouvernement provisoire qui, sous la forme d'un Conseil, assurerait la relève des Targaryens disparus. La presse se déchaînait, faisait de toi le Roi Gueux, répétait sans cesse les mêmes questions : où était le dernier Targaryen ? Etait-il mort, tué par les mêmes mystérieux comploteurs ayant causé le trépas de son père, avait-il fui à Essos ? Fouilles policières sans résultats, une gitation populaire quant aux tueurs introuvables qui ne cachait que trop mal la lièce due au nouveau régime... Vous saviez pourtant qu'il n'en était rien, que la vigilance restait de mise, que la meute en sourdine demeurait lancée sur vos brisées. Un studio sans eau courante, un autre aux fenêtres brisées. Néanmoins ce souci de te traiter avec les égards que tu méritais, au fil de leçons dispensées à la bougie, sans livres mais avec la faible joie dansant dans les yeux de la Reine, de te raccrocher à des choses connues, plus douces que la misère. Le ventre de ta mère plus énorme que jamais, et Eleanor Darklyn qui t'empêchait de te pencher par le balcon, pour ne pas qu'on te reconnaisse et te dénonce, toi l'ultime symbole d'une monarchie décapitée. Et puis un soir, les cris commencèrent. Vos protecteurs t'envoyèrent dans la pièce à côté, comme s'ils ignoraient que les murs, aussi fins que du papier, ne t'empêcheraient pas d'entendre les hurlements de ta mère alors qu'elle accouchait avec des complications. Debout, contre le mur, incapable de seulement te rouler en boule au sol et de te boucher les oreilles, tu tremblas pendant des heures, incapable de faire un geste, l'esprit vrillé par ces plaintes stridentes. Impossible pour Rhaella de se rendre à l'hôpital ; elle serait identifiée puis arrêtée, et entre deux râles, elle refusa catégoriquement de mettre son fils ainsi que son enfant à naître en péril. Ça, ce fut du moins avant qu'elle ne sombre dans un état de demi-conscience parsemé de souffrances aigues. Des vagissements emplir bientôt l'air, et n'y tenant plus, de tes membres ankylosés tu te ruas dans la petite pièce mal éclairée et sale. Du sang, du sang partout, tant de sang, plus que tu n'en avais jamais vu. Ta mère inconsciente, et dans les mains rougies d’Eleanor, un bébé tout aussi maculé que le plancher, et vagissant. Une fille. Daenerys, baptisée dans un soupir, avant que la Reine ne perdre connaissance, pour ne plus jamais se réveiller. Une unique larme roula sur ta joue, comme si tu savais déjà pertinemment que tu étais sur le point de devenir orphelin ; une larme essuyée prestement, comme si cela te frustrait de l'avoir laissée s'échapper. Ton ancienne nourrice te présenta le bébé en t'appelant "Mon Roi", et pour la première fois, tu posas les yeux sur ta soeur, avec un coeur déjà torturé, bouleversé par des sentiments trop forts pour un gamin de seulement neuf ans. Quelques heures plus tard, ta mère décèdera, hémorragie à l'évidence, corps abandonné là, sans sépulture, sans un mot ni un faste, juste avec sa meurtrière laissée à vos bons soins, cette chose lui ayant durant neuf mois aspiré la vie avant de la lui ôter. Un parasite qu'il allait falloir nourrir et protéger. Déjà, ton coeur s'était fait plus dur.

Dans le miroir, tu te regardes, tu effleures ta joue : oui, c'est vrai, tu es plutôt beau gosse, il n'y a pas à dire. Elle t'a plutôt bien servi, ta jolie gueule, comme une assurance vie, de même que ton bagou. Faut dire que le temps avait passé, depuis la naissance de Dany, et votre bon samaritain, Sir Darklyn, toujours aussi méticuleux et protecteur, vous avait fait parcourir pratiquement tout le Culpicier avant de tomber sur des caïds peu engageants. Comprenez, un mec sans histoires avec quatre gosses et son épouse, c'est louche. De si belles et innocentes créatures, sans qu'on n’en fasse rien, c'était du gâchis. Bien sûr, le noble vous protégea, grondant comme l'aurait fait un loup défendant sa précieuse portée. Une rafale de mitraillette venue d'une voiture à la peinture métallisée criarde eut vite fait de redéfinir la donne. Et ça te toucha, bien sûr, tout comme l’accident de voiture qui emporta Eleanor quelques temps après, comme si le sort avait décidé de s’acharner sur la descendance de Maegor. Pas physiquement cependant : ce fut par ta fenêtre que tu vis la scène, avant d'avoir le bon réflexe d'empoigner ton sac et ta cadette avant de déguerpir, encore, par l'escalier de service. ça finit par rentrer, hein, les règles élémentaires de survie. En attendant, tu étais comme qui dirait paumé, dans ce monde d'adultes, adolescent de seize ans avec vos maigres économies, et aucune idée d'où aller, à part demeurer auprès de Valarr, plus âgé que vous, et donc plus à même de survenir à vos besoins, surtout avec un esprit aussi brillant que le sien. C'était l'heure d'entrer en scène, par la petite porte : livreur, pompiste, magasinier, pas mal de petits commerces t'ont vu passer, toi le Prince en exil mineur et sans diplômes, qui devrait être Roi de ce tas de boue au lieu de distribuer des journaux gratuits à l'entrée du métro. ça te forge un homme, ça, autant que la faim, que le regard de ta soeur qui n'osait redemander que tu lui resserve un peu de ces infâme conserves que vous mangiez les jours de fête, parce qu'elle savait que la marmite est vide, parce qu'elle savait que ça te mettait dans des colères noires. Tout autant que d'être contraint de vendre les affaires personnelles, puis les bijoux de votre défunte mère, ces parures et ces bagues qu'elle avait contemplé amoureusement comme si revivre le passé à travers eux lui avait permis de s'évader de la chambre miteuse lui servant de logis. Et de voir les gros doigts sales du prêteur sur gages se refermer sur tes trésors, nom de Dieu, ça t'arrachait le coeur, ça te mettait vraiment en rogne. Tu hurlais une fois seul, tu frappais les murs. Daenerys aussi, parfois. Pas vraiment fort, pas encore. Mais tu vieillissais, tu devenais beau. Tu gagnais en assurance, et surtout, tu découvrais tes talents d'orateur, de mystificateur, un vrai artiste du beau-parler et de la bobard, alors que la carrière de Valarr te permettait de mettre entre parenthèses de plus en plus tes petits boulots miteux pour étudier, et faire fructifier un intellect plein de promesses. La preuve, ce dossier d’admission à la faculté, que tu avais décroché en passant par des établissements publics que des aristocrates de ta trempe auraient fui comme la peste, tu allas le déposer la tête haute, blasé, la morgue aux lèvres. Le doyen te prit de haut, comme le demeuré qu'il était, mais tu parlas si bien qu'il ravala le rappel que cette place t’avait été octroyée en partie par amitié avec le fils Darklyn, un des meilleurs élèves ayant jamais étudié là, et t'écouta. Ton projet était simple, clair, sans appel : tu désirais étudier la chimie, et suivre les traces de ton aîné, à présent à la tête d’un laboratoire certes à peine établi, mais s’imposerait bientôt auprès de la concurrence. On ne pouvait même pas parler d’arnaque : tu croyais à ce que tu racontais, avec ce regard qui réduisait au silence et cette prestance héritée d’ancêtres dont le gratte-papier bedonnant ignorait tout. Pour lui, tu ne te résumais qu’à un petit gars vaguement pistonné, sans plus. Mais justement, l’idée résidait là : qui croirait qu’un étudiant lambda convoitait le trône avec plus d’assiduité que quiconque dans ce pays ? Sans un bruit, insidieusement, tu croitrais dans l’ombre, tel un cancer indétectable, et frapperais quand personne ne s’y attendrait, révélant au grnd jour ton identité pour mieux démasuqer les assassins de ton père. On se méfie toujours trop de l’eau qui dort, et tu l’avais bien compris, toi qui revenais de si loin, et qui suspectais une des nobles familles de Westeros du pire crime, la trahison. La rage de vaincre t’habitait avec toujours autant de fougue, mais la science t’avait enseigné la patience, l’art de bien faire les choses. Toi qui avais cru ne jamais t’intéresser à rien d’autre qu’au trône, il faut bien avouer que c’est avec une certaine fierté qu’entre tes doigts tu crées solutions et précipités. Cette science t’apaise, éclaircit une voie toute tracée qui te mènera droit à la Couronne. Après tout, Valarr n’occupait-il une position enviable ? Votre demeure de la Banlieue Sud n’avait-elle pas repoussé au loin les tristes souvenirs de duplex crasseux où tes seules options auraient été de mourir comme un miséreux ou de tomber dans la spirale du crime ? Sous un faux nom, cheveux teints en bruns et iris à la couleur si reconnaissable cachés sous des lentilles de contact, l’Université te fondit dans la masse anonyme, en un parfait tremplin pour mettre un point la conspiration qui te rendra ce qui te revient de droit.
Ton petit Royaume, ça devint eux, les gens de la fac, enfin du moins celles et ceux assez bien pour figurer dans ton cercle restreint de connaissances et de personnes utiles à garder près de soi. L'argent qui rentrait grâce à Valarr, les filles faciles, les voitures, le relatif luxe qui t'avait tant manqué dans ton enfance, avec –enfin- du respect envers ta personne et de l'élégance, tu te fis un point d’honneur de gérer tout cela pour ne jamais perdre de vue ton objectif final, ni oublier qu’en tant que Targaryen, ton héritage se devait d’être préservé loin des excès à répétition et des amateurs de dérives ne tout genre qui t’auraient attiré à la longue, si ce n’était des ennuis, au moins l’attention d’autrui de la façon la plus détestable qui soit. Cette discipline que tu tâchais de t’imposer, autant pour réussir à décrocher ton diplôme que pour garder intact l’anonymat qui t’offrait la plus grande des richesses : celle d’avoir les mains complètement libres, au nez et à la barbes de ceux qui auraient bien voulu te mettre la main dessus, pour te faire disparaître ou te manipuler à leur guise. Ta sœur, dans tout ça ? Sur le bas-côté de ton existence, le siège arrière de ta voiture ou dans sa chambre, enfermée à double tour, pendant que tu avais tes entrées dans les boîtes et goûtait un peu à la came juste pour le fun, cette belle Dany que tu haïssais tant, mais devenue femme, aussi jolie et même plus que ces prostituées que tu embrassais parfois, avec sa poitrine naissante et son regard penaud, quand déjà plus jeune tu venais la border le soir, lui raconter une histoire, chasser d'éventuels cauchemars et que tes doigts à travers la couverture suivaient ses formes naissantes ; oh comme tu l'aurais saisie alors maintenant que tu étais plus vieux, comme tu l'aurais serrée, jusqu'à ce qu'elle en crève, plus déjà que par la peur que tu lui inspirais.

La police tempêtait et trépignait, à votre recherche comme à celle des assassins, alors que vous prospériez au sein de la classe bourgeoise, mais même les inspecteurs les plus courageux n'auraient songé à s'aventurer au-delà des entrailles du Culpicier, vers les quartiers sans histoires, pour seulement vous inquiéter, et menacer de jeter sur vos traces les fantomes armés e longs couteaux qui, dans l'ombre, devaient bien encore aspirer à faire couler votre sang. Des petits Rois du monde comme seule une vie loin de tout soupçon savait en créer, mais ça ne te suffisait pas, ça ne te suffirait jamais. Grandir, toujours, se créer de nouveaux horizons, l'objectif étant ta Couronne trop longtemps séparée de toi. Une fois diplômé, tu ne cherchas même pas à savoir si pousser jusqu’en doctorat aurait pu te tenter : ça n’aurait été que perte de temps, et puis ta destinée n’était pas là. La chimie au fond, tu appréciais, mais la place d’un Roi ne se tenait nullement entre fioles et évaporateurs rotatifs, quoi que t’occuper auprès de Valarr, qui t’avait donné ton premier emploi à peine sorti de la faculté, te permettait de garder au mieux cette chose si sombre en toi, prête à bondir sur ta soeur, à commettre l'irréparable et désirer l'impensable. Ce monstre s'endormait une fois l'objet de ses lubies hors de vue et ton âme revenue à ton flegme hautain ; tu pouvais enfin te consacrer tout entier à tes autres vices, insolence amère, alcool, aventures d'un soir, crises de colère dévastatrices. Et aussi te détester un peu pour ce lien invisible te raccrochant encore à cette gamine à présent elle aussi entrée à l’Université, ce besoin de savoir où elle était, de faire casser le crâne des types qui la reluquaient d'un peu trop près. Daenerys est à toi, tu n'en veux pas, mais ne peut t'en séparer tout à fait non plus. Putain les femmes, je vous jure...

Te voilà pourtant qui détourne la tête, Viserys. Peut-être ton portable a-t-il sonné ; Valerya aura laissé un message, ce beau brin de fille aux ongles acérés qui laissaient des traces rougies sur ton dos, autant que toi tu marquais son corps à elle, une des rares femmes que tu revois, que tu accueilles dans ton propre appartenant que tu t’es finalement payé pour ta cadette et toi, même si tu la méprises aussi, comme toutes les autres, autant que tu la désires, celle qui aurait pu rester une simple amie dont tu approcheras plus souvent les hanches que le cœur, faut-il croire. Ou bien est-ce un des gars du chantier qui depuis la porte t'a hélé : l’immeuble est en passe d’être démoli, et parmi les gravats et la poussière expirera sous peu le minuscule appartement dans lequel dans une autre vie, toi et le peu de fidèles te restant avez vécu une poignée de jours. Ce moignon putréfié de King's Landing t'appartient, comme le reste, comme les souvenirs étouffants qui t’exhortent à tout prix d’éviter de retomber aussi bas. En tant que Roi, tu te dis qu’un jour ce sera toi qui décidera de raser ce quartier nauséabond, riche de tes relations, de cerbères t’obéisant au doigt et à l’œil, des inconnues que tu dénuderas sans leur laisser le loisir de glisser ne serait-ce qu’un stiletto dans ta sphère privée. Finalement, la mort de Rhaegar a eu une utilité, celle de te placer en tête de la ligne de succession, suzerain en devenir qui clouera la tête des spadassins au bout d'une pique et fera exécuter le moindre membre des familles ayant soutenu dans cette vaste conspiration retardant ton fabuleux destin. Une voie toute tracée d'abord dans le silence puis dans le sang, bientôt, très bientôt, lorsque tu reprendras ce qui te reviens de droit, toi qui sourit avec l'assurance d'antan, celle d'avant la fuite et la traque, l'assurance du phénix renaissant de ses cendres, remontant des Enfers, des ombres où on l'a forcé à se terrer pour sauver sa vie. Oui, tu es beau, et dans tes yeux brûle à présent une autre sorte de faim que celle qui marqua ton enfance, une faim qui fait moins mal, mais qui te mangera toi-même, parie là-dessus, mon ange.


Derrière mon écran, moi je m'appelle Marie. Actuellement j'ai 21 ans ans, et je RP depuis 6 ans. J'ai découvert le forum grâce à Ophé Razz. D'ailleurs j'ai trouvé le forum encore plus original. Ah j'ai un petit mot pour vous au fait : très contente de vous retrouver les loulous ♥️.

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