Viserys Targaryen 
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Lieu de résidence : Une petite maison en Banlieue Sud, avec sa soeur
Profession : Laborantin pour le laboratoire Darklyn et emmerdeur princier à ses heures perdues
 |  Sujet: home, sweet home | Valerya Sam 7 Mar - 23:15 | |   Home, sweet home Viserys Targaryen & Valerya Darklyn se retrouvent en ce 15 janvier 2015 à la maison de Viserys et Daenerys et il est approximativement 17h02. Ils se retrouvent pour un déménagement certain... mais un emménagement qui l'est beaucoup moins.. Icons by dgsafdmd & honest_illusion
Dans un quart d’heure très exactement, si son professeur ne faisait pas terminer leur dernier cours en retard, Daenerys allait quitter l’université. Le mot d’ordre était de ne pas traîner en chemin, si bien que la Princesse déchue rangerait ses affaires dans son sac avec une hâte de gentille fille bien élevée respectant au pied de la lettre les consignes, avant de dire au-revoir à ses amis sans leur laisser la chance de la retarder. Oh, certes, certaines pourraient bavarder avec elle jusqu’au portail de l’Université, mais ce serait en marchant, sans que la tentation de rester un peu plus longtemps ne parvienne à la ralentir, à lui faire penser une seule seconde que ce serait une bonne idée de perdre un précieux temps.
Comment Viserys le savait-il ? Parce que c’était lui qui avait instauré cette règle, et que les rares transgressions que celle-ci avait eu à subir par le passé s’étaient soldées soit par une très bonne excuse expliquant un tel délai, soit par une punition si cuisante que la malheureuse n’avait osé relevé les yeux vers son frère pendant des jours. L’autorité de son aîné ne souffrait d’aucun défi, plus encore que celle que tous deux avaient connue jadis sous la tutelle de Valarr Darklyn qui, comme un père, avaient veillé sur les deux enfants royaux avant que le jeune Dragon ne reprenne les choses en main. Dany était une gentille gosse, obéissante et sage, les incartades se trouvaient donc infiniment rares, état de fait conforté par la crainte mordante qu’il avait su faire naître en elle quant à la fureur qu’une faute de sa part déclencherait chez son frère. Leur monde tournait ainsi, sous la menace de violences qui échappaient aux yeux de tous, parce que les gens ignoraient tout des drames se jouant derrière les beaux rideaux des pavillons huppés de la Banlieue Sud ; hors de question de changer un système bien établi qui se voyait réglé comme une horloge suisse, et avait fait ses preuves. Néanmoins, cela faisait près de vingt minutes que Viserys avait commencé à tourner en rond, lui qui avait fini plus tôt ce jour-là, et qui attendait sa benjamine au domicile familial au lieu tout bêtement d’aller la chercher en voiture. Dans son souvenir, il se rappelait vaguement de la silhouette de sa précieuse parente disparaissant par la porte d’entrée de leur foyer, toute pimpante à l’idée d’aller en cours, lui lancer que Valerya passerait la prendre en fin d’après-midi afin de lui éviter d’avoir à attendre le bus ; une remarque qui comme bien d’autres n’avait reçue aucune réponse particulière de la part de Viserys, peu connu pour prêter attention à ce que disait la jeune femme. Inutile donc de se déplacer lui-même… Bien que, l’heure avançant, il commença à avoir envie de se comporter comme un lion en cage, n’ayant rien d’autre à faire qu’à guetter l’arrivée de Daenerys, par quelque moyen de transport que ce fût. Il n’aimait pas la savoir là, au dehors, sans lui. Lorsqu’il travaillait, l’ouvrage lui occupait l’esprit, mais là…
Un crissement de pneus dans l’allée l’informa que leur sœur quasiment adoptive, Val, venait de remplir sa mission parfaitement dans les temps : il était 17h pile, et la damoiselle au sang bleu était bel et bien à la maison. Pas de raclée pour ce soir, songea le Prince, assis dans son fauteuil qui faisait face à la porte faisant communiquer le salon et le hall d’entrée ; un point de vue immanquable qui offrait le luxe de pouvoir toiser quiconque pénétrait dans la pièce, tel une statue d’un juge à la fois impénétrable et intraitable. Et le tour fonctionna : dès que Dany passa le seuil, elle faillit sursauter, clouée sur place par la mine indéchiffrable de son frère. Envolé, son sourire amusé. Disparue, son énergie radieuse, qui faisait flotter sa superbe chevelure autour de ses épaules. La journée était finie, il était temps de rentrer dans sa cage dorée.
-Va faire tes devoirs, lui asséna le Prince, d’une voix pourtant calme, où ne perçait aucune méchanceté glacée.
Après tout, elle avait respecté le deal… Tête basse, l’étudiante s’en alla vers sa chambre sans piper mot, ce qu’apprécia son tortionnaire : au dîner, si Valerya restait, elle aurait ainsi droit à une ou deux heures de bonne humeur, puisque son travail serait terminé, dûment vérifié par Viserys qui lui donnerait alors l’autorisation de manger avec eux et d’enfin arborer un air un peu épanoui.
Toujours assis, son regard à la teinte rendue mate par ses lentilles de contact migra jusqu’à Val, qui n’aurait droit ni à un salut ni à un merci, puisque cette course relevait d’un accord entre elle et Dany, et avec lequel il ne voulait rien avoir à voir. La commissure droite de ses lèvres, néanmoins, semblait s’être infinitésimalement relevée, en un petit rien qui ne constituait même pas encore l’ébauche d’une ombre de sourire. Compte-tenu de l’accueil réservé à Daenerys, on pouvait cependant dire qu’il y avait un mieux.
-Valarr a appelé, l’informa le Targaryen de façon neutre. Il voulait savoir si j’avais de tes nouvelles.
Et aussi informel que puisse paraître le début de cette conversation, les sous-entendus rôdaient non loin : alors comme ça, les deux Darklyn s’étaient encore pris la tête ? Passer le voir et éventuellement chercher un appui auprès de son amant, la bouche en cœur et l’air de rien comme la coursière savait si bien le faire n’était pas forcément l’idée du siècle, vu comment lui-même étouffait sa propre cadette…
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